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Le vol de l’œil de lynx

 

Je vous l’ai dit mais ne le répétez à personne voici ce qui arriva à Taylor Voellete ce fameux Jeudi 22 mai 1952.  Sur un banc d’un café, elle déguste tranquillement son Expresso encore fumant  à 10 heures du matin. Avec ses cheveux roux, ses taches de rousseur, ses petites dents du bonheur, son adorable frimousse, son inséparable imperméable marron et ses souliers noirs vernis, elle passe rarement inaperçue. Elle rentre chez elle, déchire le rabat d’une enveloppe trouvée dans la boite aux lettre et lit : L’œil de lynx a été dérobé. S'il vous plaît, venez vite !   Signé : Alexandre et Madonna.  Adresse : Hempor Villa.

Elle se pointe une demi-heure plus tard. Aussitôt arrivée, Voellete remarque une tortue bien dodue qui lui dit : Je m’appelle Alexandre et voici l’écureuil Madonna, mon associé ». Que c’est étrange, des animaux qui parlent notre langue !

« Nous sommes les heureux propriétaires du musée Lormonto, explique Alexandre, s’il vous plait, aidez-nous à trouver le coupable.

- Conduisez-moi là-bas, je vais voir ce que je pourrais faire », répond Voellete.

L'inspectrice  se  trouve  au  musée  depuis  une  heure  et  son enquête est au point mort. Le vol de l’œil de lynx s'est passé entre vingt heures  et  vingt  heures  trente.  Bien  informé  sur  le  système  de sécurité,  le coupable  a  coupé  l'électricité  et  a  commis son vol  avant  de s'enfuir.  Apres quelques heures de recherches Voellete trouve une substance collante qui ressemble à du chewing-gun et une trace de semelle. La détective va enfin pouvoir reconstituer toute l'action à partir de ces indices. Elle interroge 4 suspects : David le paon, Selona la lionne, Violette la pie et Erica, l’éléphant. 

« Un cambriolage a été commis aujourd’hui au musée et vous êtes les premiers suspects ! »

- On n’a jamais volé l’œil de lynx ! disent David et Violette.

« On ne pourrait jamais commettre un tel délit ! Nous sommes passés comme d’habitude pour vérifier que tout allait bien ! » Répondent Selona et Erica.

« Permettez-moi de vérifier vos sacs » dit l’inspectrice.

Apres une inspection du sac, l’inspectrice montre un chewing-gun.

« Selona, l’odeur de votre chewing-gun ressemble à celui trouvé sur les lieux du délit ! Quant à vous, Erica, vos semelles correspondent exactement aux traces trouvées sur le sol ! ».

La détective pousse un cri de victoire auquel se succède un silence lourd.

Soudain, elle écarquille les yeux et lance : «Attendez une seconde ! David et Violette, je ne vous ai jamais parlé de l’œil de lynx ! Comment savez-vous que c’est l’œil de lynx qui a été volé ?!

- C’est Alexandre qui nous l’a dit ! »  Balbutie Violette.

- c’est faux, je ne vous ai jamais dit !

- il est temps de dire la vérité, maintenant ! » Rétorque sévèrement la détective.

Elle se débrouille bien. Tout le monde sait qu’elle est une créature de génie. Ce n’est pas net, net, mais suffisant pour que ses doutes se transforment en certitudes.

« D’accord, on avoue, Violette et moi, nous avons volé l’œil de lynx puis nous l’avons vendu au flamant. » Dit David.

Selona et Erica n’ont fait que leur travail. Selona avait laissé tomber un bout de son chewing-gun accidentellement quant à Erica, il avait laissé des traces de ses semelles car il avait maladroitement marché dans la boue.

David appelle le flamant qui ramène l’œil de lynx.

« Violette et David, suivez-moi au commissariat, dit la détective. Quant à vous le flamant vous êtes libre car vous ne saviez  pas que  objet était volé ! »

Soudain la détective entend le réveil sonner. « Ah, hurla-t-elle, j’ai fait un drôle de rêve ! »

Elle se précipite vers son miroir dont la taille est clairement disproportionnée. Dans cette toute petite pièce cubique meublée d’une table et de deux chaises et où flotte une odeur de métal et de poussière, on se croirait derrière la vitre d’un train en pleine nuit. Une lumière blanche d’hôpital projetée par un néon grelottant rebondit péniblement sur les parois sombres et le béton glacial qui recouvre le sol. Dans cette trop grande glace, l’inspectrice observe son reflet qui lui renvoie l’image d’une…loutre ! Une loutre !

« Ah…. Comment ? Je suis une loutre ?! Mais ai-je toujours été une détective loutre ? »

Horrifiée par ce brusque éclair de lucidité, elle s’en trouve paradoxalement rassurée car de toutes les façons, tout ceci restera top secret !

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